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Lettre ouverte de Vélorution Paris-Île-de-France au Comité Vélo Île-de-France en cours de constitution

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Lettre ouverte de Vélorution Paris-Île-de-France au « Comité Vélo Île-de-France » en cours de constitution

(Décision de l’AG du 9 février 2019.)


Du point de vue de Vélorution Paris Île-de-France, l’action politique en faveur du vélo à l’échelle de l’Île-de-France est indispensable. Pour autant, dans les faits, la constitution du comité vélo IdF n’est pas satisfaisante.

Lors de la réunion du comité du 26 janvier au cours de laquelle la charte a été adoptée avec son « mode de gouvernance » associé, l’animateur de la séance a refusé que la question des mobilités électriques soit abordée. Cela augure mal des pratiques démocratiques internes au comité et du respect des valeurs des membres potentiels qui, comme Vélorution, s’opposent à la promotion du VAE et des autres moyens de transport à moteur.

Au fil des années, Vélorution Paris-IdF a également pu regretter que des membres du comité qui en pilotent la constitution manquent d’exigence vis à vis des institutions, refusent le rapport de force, notamment avec la Ville de Paris et la Préfecture dans certains enjeux parisiens ; et évitent de s’attaquer à la racine du problème des transports qui est l’hégémonie de la voiture ou d’aborder les questions environnementales. Et maintenant, leur dada semble être l’électricité…

À propos de la charte, Vélorution Paris IdF ne saurait rejoindre un collectif dont le but affiché est de parler d’une seule voix auprès d’instances officielles telles que Région, Municipalités, État… La charte adoptée n’encourage pas le débat interne, la transparence et la génération d’idées alternatives, qui sont pourtant des éléments indispensables pour la vitalité d’un collectif. Or, la voix de Vélorution Paris-IdF est singulière, issue de prises de position communes de ses membres et sympathisant·e·s, elle exprime des convictions fortes qui vont souvent à l’encontre des idées affichées par bien d’autres collectifs. Vélorution Paris-IdF n’a pas vocation à se fondre dans une FUB régionale.

La question du respect des minorités dans les groupes ou collectifs est excessivement importante, mais ici balayée. En effet, les défenseu·r·ses du vélo sont minoritaires face aux lobbies (de la bagnole, de la moto, des autoroutes, du pétrole, des armes pour la guerre pour le pétrole, des métaux rares, des armes pour la guerre pour les métaux rares, de la production électrique, des armes pour la guerre pour l’uranium, autres lobbies pollutionno-sceptiques ou climato-sceptiques). Pourtant, ces défenseu·r·ses du vélo estiment que leur voix devrait être entendue, ils et elles se constituent même en comité régional pour cela. Ce principe qu’une voix pourtant minoritaire a de l’importance devrait s’appliquer à l’échelle du collectif, car oui, il est possible que la minorité ait quelque chose d’intéressant à dire.

Pour toutes ces raisons, nous ne souhaitons pas que le nom de Vélorution ou le mot « vélorution » soit associé aux initiatives du Comité Vélo Île-de-France.